Compiégnoises, Compiégnois,
J’ai été élue par vous, avec une équipe issue des urnes, portée par un projet commun et une légitimité démocratique claire. Pas par des logiques d’appareil, d’exclusion ou de pouvoir personnel.
Fidèle à mes engagements, j’ai toujours agi avec loyauté vis-à-vis de Philippe Marini, avec transparence et dans le respect de votre voix. C’est dans cet esprit que j’ai, à plusieurs reprises, tenté d’ouvrir un dialogue avec le maire, afin de préserver l’unité et l’équilibre de l’équipe municipale. Mais il en a décidé autrement, en choisissant la division et l’exclusion. Je me désolidarise de ces méthodes, qui tournent le dos à la volonté des électeurs exprimée lors des dernières élections municipales.
Il m’était donc inconcevable de voter pour mon maintien dans la fonction de première adjointe au sein d’une équipe remaniée à des fins électorales. Fidèle au choix exprimé par les électeurs lors du scrutin de 2020, je considère que leur volonté doit être respectée jusqu’au terme du mandat ; contrairement à l’attitude actuelle du maire, qui privilégie son opposition au détriment de cette volonté démocratique. Où est passé le respect dû au suffrage des citoyens ?
À l’issue du conseil municipal de ce vendredi 4 juillet 2025, je poursuis donc pleinement mon engagement, comme je l’ai toujours souhaité. Je reste avant tout conseillère municipale, votre élue, et continuerai de siéger avec détermination et conviction. Plus libre que jamais, je porterai la voix de celles et ceux qui croient encore à une politique exigeante, claire, cohérente et respectueuse de vos attentes. Mon engagement demeure total, au service de la commune et de tous ses habitants.
Au-delà du cas local, cette situation illustre un malaise plus large : lorsque le pouvoir devient une fin en soi, la démocratie s’affaiblit. Lorsque l’échange est remplacé par l’exclusion, c’est la confiance entre les citoyens et leurs représentants qui s’érode.
Quand on écarte celles et ceux qui défendent des principes, ce sont ces principes qu’on tente de faire taire. Je choisis, au contraire, de rester disponible, non pour un titre, mais par fidélité à mes convictions.
Merci à toutes celles et ceux qui me soutiennent. Votre confiance me renforce. Parce que la politique ne devrait jamais être une affaire de calculs, mais une affaire de courage, d’idées et de respect.
Bien sincèrement,
Sophie Schwarz